« Cercle » en sanskrit. Structure centrée, qui reflète l’organisation de la nature dans sa géométrie sacrée ou une symbolique, et qui nous relie à l’univers dans sa dimension infinie.

OMEGA
Qui peut comprendre ? ici le cercle parle, lui sans début et sans fin, sans ailes et séparant du monde son espace pour un jeu pur.
Ici l’on ne sait pas ce qu’est mensonge. Un concept inconnu, clair en ces lieux dans le cercle parfait.
Qui le traça ? l’oiseau, le géomètre ? Un homme court après lui-même. Athlète sans un relais, sans autre but que d’être, de se rejoindre à travers ses contraires.
Il est prunelle. Il est soleil et lune. Son territoire est tracé par les astres. Qu’un dieu l’efface et naît le mot néant.
Nous célébrons, nous vénérons le cercle.
(poème de Robert Sabatier)

Si tu penses que nous sommes isolés dans l’immense univers, que notre galaxie tourne dans le néant entraînant le soleil et une cohorte de planètes autour de cette étoile banale…Alors, pense à l’eau et garde confiance : nous sommes simplement à notre place comme chaque goutte est à sa place dans l’immense océan.
Si tu penses que la terre est un vaisseau à la dérive, que la vie, pourtant foisonnante, n’est que péripéties, et que les espèces apparaissent et disparaissent au gré des caprices du hasard et du temps…Alors, pense à l’air et garde l’espoir : la vie est un chant mystérieux et fragile comme celui d’un oiseau qui défie l’immense océan.
Si tu penses qu’il n’y a rien a espérer de l’humanité, qu’il vaut mieux s’adresser à la nuit de l’espace et attendre en pleurant un message incertain, si tu penses que les battements de ton coeur n’intéressent personne…Alors, pense à la terre et garde courage : que ton voyage soit une danse lumineuse et libre comme celle d’un voilier sur l’immense océan.
Si tu penses que le vide t’attend derrière l’horizon, que le monde tourne en rond désespérément, que la guerre et la faim sont à jamais nos tristes compagnons…Alors, pense au feu et garde le cap : que la lumière de la connaissance, le respect de la vie, l’effort de la paix, et le culte de la justice tracent un blanc sillage pour que d’autres après toi traversent avec bonheur l’immense océan.
Château d’Abbadia, rose des vents